Vingt-deux « acteurs du logement » - associations familiales, d'élus, de locataires et organisations syndicales (1) -expriment leurs vives inquiétudes face au silence du gouvernement sur les aides à la personne. Les mesures de revalorisation annoncées pour le 1er juillet 2003 n'ont toujours pas été prises. Le budget 2004 prévoit une baisse de 3,4 % de la contribution de l'Etat à ces aides et les économies envisagées n'ont pas été rendues publiques. Or, parallèlement, tous les indicateurs de précarité et d'exclusion sont à la hausse : les loyers augmentent, le taux d'effort des ménages pour leur logement croît, celui des impayés aussi, et les expulsions locatives avec le concours de la force publique ont presque été multipliées par deux entre 1998 et 2002.
Les protestataires demandent une réunion rapide du Conseil national de l'habitat pour débattre des mesures envisagées. Ils réclament, pour leur part, l'indexation des loyers-plafond sur le coût de la construction, l'ouverture des droits dès le premier jour avec la suppression du mois de carence et une amélioration de la couverture des charges réelles. Autant de mesures qui iraient dans le sens d'une mise en œuvre effective du droit au logement.
(1) AMGVF, AMF, AMVBF, ATD quart monde, Emmaüs, AFOC, CLCV, CGL, CFDT, CFTC, CGT, CFE-CGC, FO, CNL, CSF, FAPIL, FNARS, Fédération des PACT-ARIM, Fondation Abbé-Pierre, UFCS, UNAF et Union sociale pour l'habitat.