Les résultats du travail de la task- force européenne sur l'emploi, présidée par Wim Kok (1), sont plutôt « décevants », estime le Réseau européen des associations de lutte contre la pauvreté (EAPN) (2). Ce rapport reconnaît la nécessité de trouver un équilibre entre sécurité et flexibilité, mais il n'avance pas de propositions pour le renforcer, estime l'organisation. Cette dernière regrette également qu'il ne se focalise que sur les réformes structurelles du marché de l'emploi « sans considérer la nécessité de créer davantage d'emplois ». L'étude prône ainsi une révision des systèmes d'allocations, ce qui, selon EAPN, risque « plus d'ouvrir la voie à leur réduction que de permettre une adaptation de la fiscalité et des salaires ».
Le réseau déplore en outre que le document fasse porter la responsabilité du chômage sur les demandeurs d'emploi « alors que le problème trouve son origine dans le manque d'emplois disponibles ». Or « pour certaines personnes, à certains moments de leur vie, le travail n'est pas une solution, ni même une possibilité ». L'organisation affirme ainsi son opposition à des mesures qui forceraient leurs bénéficiaires à accepter tout type d'emploi.
(1) Voir ASH n° 2336 du 5-12-03
(2) European Anti Poverty Network : Rue du Congrès, 37/41 - Bte 2 - B-1000 Bruxelles - Tél. 00 322 230 44 55 - Fax : 00 322 230 97 33 - E-mail :