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Nouvelles données sur les variables socio-économiques de la consommation de soins

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En 2002, 11, 2 % de la population adulte déclarent encore avoir renoncé au moins une fois à des soins de santé pour des raisons financières. Le phénomène est cependant moins marqué qu'en 2000, où ce taux atteignait 15,7 %. Il est vrai qu'entre-temps l'amélioration de la couverture maladie, déjà enregistrée en 2000, année de mise en place de la couverture maladie universelle (CMU), s'est poursuivie : 7 % des citoyens se retrouvent sans couverture complémentaire ni exonération du ticket modérateur, contre 8 % deux ans plus tôt. Autant de données qui ressortent de la nouvelle enquête menée par le Centre de recherche, d'étude et de documentation en économie de la santé (Credes), qui permet de mesurer les évolutions sur deux ans (1).

Malgré « l'effet très positif de la CMU », il subsiste des trous dans la couverture maladie, surtout pour les personnes en situation sociale difficile. Ainsi, 20 % des chômeurs ne disposent pas de complémentaire (contre 6 % des actifs) et 12 % des personnes vivant dans les ménages aux revenus les plus faibles (contre 3,5 % chez les hauts revenus). Les taux sont aussi plus élevés parmi les personnes vivant seules, les familles nombreuses, les familles monoparentales... que chez les autres.

10 % des enquêtés déclarent être exonérés du ticket modérateur pour une affection de longue durée. Ce taux varie évidemment en fonction de l'âge et de l'état de santé. Mais il diffère également selon les catégories sociales : il est ainsi deux fois plus élevé dans les ménages d'ouvriers non qualifiés que chez les cadres. Les médecins auraient-ils tendance à accorder une « exonération médico-sociale »  ?, se demandaient les experts. Auquel cas, l'existence de la couverture maladie universelle aurait dû en restreindre l'impact. Or il n'en est rien, mais peut-être le recul n'est-il pas suffisant pour conclure, estime le Credes.

Comme lors des précédentes études, le recours au médecin généraliste paraît également réparti dans toute la population. Par contre, l'appel aux spécialistes et aux dentistes est pratiquement divisé par deux en l'absence de couverture complémentaire.

Autre confirmation : les catégories les plus défavorisées ont, à âge et sexe comparables, beaucoup plus souvent recours aux urgences des hôpitaux. Inversement, les personnes aux revenus modestes, les familles monoparentales, les bénéficiaires de la couverture maladie universelle et les personnes sans couverture complémentaire consomment moins de médicaments.

Notes

(1)   « Santé, soins et protection sociale en 2002 » - Questions d'économie de la santé n° 78 - Décembre 2003 - Disp. sur www.credes.fr.

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