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L'ancienneté dans le RMI varie fortement selon les départements

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Alors que la responsabilité totale du revenu minimum d'insertion (RMI) vient d'être confiée aux départements (1), une étude de la caisse nationale des allocations familiales (CNAF) rappelle combien le recours au dispositif est marqué par de fortes disparités territoriales (2). Ainsi le taux d'allocataires percevant le RMI depuis plus de cinq ans varie-t-il de 17 % dans le Jura à 43 % en Corse-du-Sud, pour une moyenne nationale de 32 %.

A quoi ces sérieux écarts sont-ils liés ? Pour partie, le taux d'ancienneté dans le dispositif apparaît corrélé à l'importance de la population des moins de 65 ans couverte par le RMI, cette donnée étant souvent liée à un fort taux de chômage. La situation économique médiocre rend la réinsertion professionnelle d'autant plus difficile. Mais elle n'explique pas tout, ajoute la CNAF en citant l'exemple de la Meuse et de la Moselle, deux départements voisins qui ont des taux de chômage comparables mais une proportion de bénéficiaires depuis plus de cinq ans présentant une différence de 14 points (au détriment de la Meuse).

Une autre source de disparités est peut être à chercher dans les caractéristiques de la population allocataire. Les jeunes de moins de 30 ans y sont sur-représentés mais sortent du dispositif beaucoup plus facilement que les autres. Il faut donc faire la part entre une population jeune, pour laquelle le RMI n'est souvent qu'une étape transitoire, et une population plus âgée qui a beaucoup plus de mal à en sortir.

Le revenu minimum d'insertion n'est pas forcément synonyme d'absence d'insertion sur le marché du travail, rappelle aussi la CNAF : 18 % des bénéficiaires adultes déclarent avoir perçu des revenus d'activité au cours du dernier trimestre. Mais là encore, les écarts sont notables selon les régions (de 11 % en Corse à 27 % dans le Limousin) et selon l'âge ou l'ancienneté dans le dispositif. Il reste que les sorties vers l'insertion paraissent dépendre plus du département de résidence que des caractéristiques individuelles des allocataires.

Notes

(1)  Voir ASH n° 2341 du 9-01-04 et n° 2342 du 16-01-04.

(2)  L'e-ssentiel n° 21 - Janvier 2004 - Disp. sur www.caf.fr/partenaires, à la rubrique « Coup d'œil sur ».

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