Le projet de loi de solidarité pour l'autonomie des personnes dépendantes, présenté en conseil des ministres le 14 janvier (1), provoque une vive réaction du Syndicat des cadres de direction, médecins, dentistes et pharmaciens des établissements sanitaires et sociaux (Syncass) -CFDT (2), qui « demeure interloqué de la complexité des solutions bureaucratiques envisagées ».
Pour lui, la journée de solidarité pour la dépendance, aux modalités d'organisation différentes pour le public et le privé, dissimule avant tout une augmentation des prélèvements pesant sur les salariés. La création de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie constitue, à ses yeux, un démantèlement de l'assurance maladie avec deux systèmes de prise en charge et de financement des soins, un pour les personnes handicapées quel que soit leur âge, un pour les autres. « Le décalage annoncé entre les recettes, disponibles la première année, et les dépenses, dont la montée en charge sera progressive, allonge encore les délais de réponse », ajoute le syndicat. Lequel estime aussi qu'il aurait mieux valu adapter les plans de secours déjà existants plutôt que de créer un nouveau plan d'alerte pour les seules situations de grosse chaleur.
Faute d'augmentation du nombre des places dans les instituts de formation et de développement de la validation des acquis de l'expérience, « les principaux problèmes mis en évidence par la canicule de l'été 2003 ne sont pas résolus et sont même aggravés », juge le syndicat qui épingle aussi l'insuffisante coopération entre les secteurs sanitaire et social.
Alors que des conventions entre établissements sont prévues pour les situations de crise, il estime que seule une coopération régulière peut garantir la continuité des prises en charge. Des « errements durables » ne résoudront pas un « problème durable » lui aussi.
(1) Voir ASH n° 2342 du 16-01-04.
(2) Syncass-CFDT : Immeuble Le Windows - 19, rue d'Estiennes-d'Orves - 93500 Pantin - Tél. 01 41 83 80 00.