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Prévention spécialisée : la mobilisation syndicale s'étend

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Alors que plusieurs collectifs s'asso- cient à la manifestation prévue le 16 janvier, à Chambéry, pour dénoncer à la fois le protocole d'accord liant l'Association départementale savoyarde de sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence (Adssea), le département et la police (1) et l'avant-projet de loi sur la prévention de la délinquance, la protestation syndicale prend de l'ampleur (voir ce numéro).

Fin novembre, la Fédération nationale SUD Santé-sociaux s'était déjà exprimée sur le sujet. « Les travailleurs de l'action sociale, ceux de la protection de l'enfance en particulier et plus précisément les équipes de prévention spécialisée, animés d'une éthique et d'une déontologie professionnelles vis-à-vis des populations avec qui ils travaillent, refusent cette injonction à la délation », soutient à son tour l'Union fédérale de l'action sociale (UFAS) - CGT (2), qui fait circuler une pétition pour exiger le retrait du protocole et appeler à la mobilisation « contre toute dérive sécuritaire ». De son côté, la CFDT Santé-sociaux (3), pour qui « respecter la place et le rôle de chaque acteur » est la meilleure façon de mettre les moyens « en synergie », invite « le gouvernement et les parlementaires, à ne pas adopter en l'état le projet de loi Sarkozy devant être présenté en ce mois de janvier ».

Preuve de l'extension du phénomène, les syndicats tentent également d'organiser un front commun. Dans un même communiqué, cinq organisations (la fédération SUD Santé-sociaux, le Syndicat national des personnels de l'éducation surveillée (SNPES) -PJJ-FSU, la fédération SUD Education, le syndicat SUD Justice et le SNPES-PJJ-FSU Savoie et Haute-Savoie) (4) ont appelé «  l'ensemble des salariés et agents concernés par le projet de loi de prévention de la délinquance (enseignants, éducateurs, assistants sociaux, magistrats...)  » à se joindre à la journée du 16 janvier. Dans le même temps, une intersyndicale est prévue le 20 janvier, avec entre autres l'UFAS- CGT, SUD Santé-sociaux, le SNPES- PJJ et le Syndicat national unitaire des assistants sociaux de la fonction publique (SNUAS-FP) -FSU. « Une confusion voulue, volontaire et orchestrée permet de faire l'amalgame entre difficultés sociales et délinquance », s'indignent ces organisations, qui considèrent l'avant-projet de loi comme « une atteinte sans précédent au respect des usagers et à tous les professionnels du social ». Elles jugent que « la remise en cause de la prévention laisse à penser que le travail social n'a pas de place dans cette société libérale et que le lien social s'articulerait autour de la délation et du contrôle social ».

A l'échelon local, le syndicat prévention-CGT de l'Association de sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence des Alpes-Maritimes (5) vient d'initier la création d'une intersyndicale afin «  d'informer tous les salariés des associations du 06 de l'urgence d'une riposte rapide à définir  ». Elle annonce qu'elle va interroger les «  employeurs sur leur conduite à venir ».

Notes

(1)  Voir ASH n° 2336 du 5-12-03.

(2)  UFAS-CGT : 263, rue de Paris - Case n° 538 - 93515 Montreuil cedex - Tél. 01 48 18 20 89.

(3)  CFDT Santé-sociaux : 47/49, avenue Simon-Bolivar - 75950 Paris cedex 19 - Tél. 01 56 41 52 00.

(4)  Contact : Philippe Houseaux au 06 70 88 17 68.

(5)  CGT-syndicat prévention - ADSEA : villa Bel-Air - 32,  avenue Raymond-Féraud - 06200 Nice - Contact : Christian Pétard au 06 15 46 84 38.

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