Une lettre ouverte, signée de Médecins du Monde et d'une dizaine de personnalités, a été adressée à Jean-François Mattei et aux sénateurs qui examinent, depuis le 13 janvier, le projet de loi relatif à la politique de santé publique. Elle réclame : l'annulation des mesures restreignant l'accès aux soins votées dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale ; l'inscription, dans le projet de loi en discussion, de l'accès aux soins des plus démunis comme sixième axe prioritaire, soumis en tant que tel à une évaluation devant le Parlement ; la gratuité d'accès aux soins pour les 17 % de la population en situation de grande précarité.
La suppression d'un jour férié n'apportera pas la ressource additionnelle attendue d'un travail supplémentaire dans les secteurs sanitaire, social et médico- social, remarque l'Afradess (Association française des directeurs d'établissements sanitaires et sociaux). La perception de la taxe de 0,3 % prévue par le projet de loi créant la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (voir ce numéro) représentera alors une charge nette qui entraînera « des arbitrages budgétaires en contresens total avec les objectifs poursuivis », ajoute l'association qui se dit prête à apporter son concours à la recherche d'un dispositif plus adapté.
Le Collectif national pour les droits des femmes appelait à un rassemblement, le 15 janvier, devant la fontaine des Innocents à Paris, afin d'ouvrir la campagne contre les violences faites aux femmes qu'il a lancée le 25 novembre. Il s'engage à manifester, chaque mois, « devant un lieu qui symbolise la tolérance sociale et l'insuffisance des politiques publiques » en ce domaine.
L'Union nationale des missions locales, PAIO et organismes d'insertion sociale (UNML) prend Jacques Chirac au mot. Si elle se félicite de ses déclarations sur l'insertion professionnelle des 16-24 ans, elle demande que soient « dès à présent envisagés les moyens de compléter les crédits » pour que, dès 2004, les objectifs annoncés comme une priorité nationale par le président de la République puissent devenir « une réalité pour les jeunes, tous les jeunes. »
Le MNCP (Mouvement national des chômeurs et précaires) appelle les demand eurs d'emploi à se faire connaître auprès des organisations de chômeurs (AC !, MNCP, APEIS, CGT-chômeurs) afin d'engager des procédures juridiques contre la nouvelle convention Unedic. Des dizaines de dossiers seraient en cours de constitution.