La mobilisation de l'Union nationale des centres communaux d'action sociale (Unccas) fera-t-elle fléchir les députés qui devraient examiner en première lecture, courant janvier, le projet de loi relatif aux responsabilités locales ? Il s'agit d'obtenir, pétition nationale à l'appui (1), le retrait de l'amendement adopté par le Sénat rendant optionnelle la création des CCAS par les communes. L'union n'a pour l'instant reçu qu'un soutien très symbolique du chef de l'Etat qui, le 12 décembre, en réponse à la lettre qu'elle lui avait adressée le 3 novembre, a fait indiquer, dans des termes vagues, qu'il portait une grande « attention » à sa démarche et que les CCAS étaient des « acteurs efficaces » d'une action sociale de proximité.
L'Unccas peut en tout cas compter sur l'appui de l'Union nationale des associations familiales qui, depuis le 27 novembre, se mobilise auprès des élus à travers les présidents de ses unions départementales pour que l'instauration des CCAS reste obligatoire. Ces centres « exemplaires » parce qu'ils associent élus municipaux et représentants associatifs, constituent « l'échelon le plus décentralisé de la mise en œuvre de l'action sociale », défend, de son côté, le Comité national des retraités et personnes âgées, qui demande également le retrait de l'amendement.
(1) Voir ASH n° 2337 du 12-12-03 et n° 2334 du 21-11-03.