Conformément au plan en faveur de la santé des élèves, présenté par le ministre délégué à l'enseignement scolaire, Xavier Darcos, en février dernier (1), une volumineuse circulaire fait le point sur le programme quinquennal de prévention et d'éducation.
L'un des objectifs de cette politique est de mieux connaître, repérer et prendre en compte les signes de souffrances psychiques des enfants et des adolescents. Dans ce cadre, une attention particulière doit être portée au repérage des risques suicidaires. Dans les différents lieux d'accueil et d'écoute existant dans les établissements scolaires, tous les personnels - d'assistance éducative, d'accueil, sociaux et de santé, psychologues scolaires... - sont donc appelés à être attentifs aux signes de mal-être des jeunes. Et un travail en réseau avec les services spécialisés, en particulier avec les centres médico-psycho- pédagogiques (CMPP) et les secteurs de psychiatrie, devra être recherché de façon systématique. Pour ce faire, une concertation est lancée, dans chaque département, par l'inspecteur d'académie dans le cadre d'une convention avec le directeur départemental des affaires sanitaires et sociales et les services de santé concernés afin de mettre en place un dispositif d'orientation et d'accueil. Son ambition est de créer des procédures innovantes permettant « d'orienter rapidement les élèves en souffrance et de les accueillir au plus vite dans les structures d'accompagnement ou de traitement adéquates ». Le but est que soit organisée, en 2003-2004, une vingtaine de dispositifs d'accueil, à titre expérimental, susceptibles d'être généralisés après évaluation.
Pour accompagner ces actions, une enquête va être notamment menée sur les collaborations existantes ou à développer entre les équipes éducatives et les équipes de psychiatrie, les centres médico-pédagogiques et les CMPP.
Par ailleurs, la circulaire insiste pour que soient mieux repérés et suivis les problèmes de santé des élèves (réalisation à 100 % des bilans médicaux des enfants scolarisés avant leur sixième anniversaire, augmentation de l'efficacité du suivi des avis médicaux donnés aux familles) et que soit assurée tout au long de la scolarité la continuité des actions d'éducation à la santé (éducation à la sexualité et prévention des conduites addictives).
(1) Voir ASH n° 2300 du 28-02-03.