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Une nouvelle mission pour France terre d'asile

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 Ra mener de la cohérence » entre l'accueil des demandeurs d'asile et l'intégration des réfugiés statutaires. C'est dans cet esprit que Pierre Henry, directeur de France terre d'asile, entend conduire la mission que la direction de la population et des migrations (DPM) vient de confier à l'association. Alors qu'au 1er janvier 2004, France terre d'asile léguera à l'Office des migrations internationales  (OMI) la coordination du dispositif national d'accueil des demandeurs d'asile, elle sera chargée « d'organiser, en complémentarité avec les services offerts par l'OMI, des actions en faveur du logement, de la formation et de l'emploi des réfugiés statutaires », selon la dernière lettre d'information de la DPM. Ce qui devrait contribuer à la réalisation de deux objectifs du gouvernement : le désengorgement des centres d'accueil pour demandeurs d'asile  (CADA), occupés à 13 % par des réfugiés qui n'arrivent pas à accéder au logement de droit commun, et favoriser l'intégration des personnes étrangères.

Sur le terrain, France terre d'asile compte relever ce « challenge » en mobilisant le parc locatif privé par une campagne de sensibilisation et, surtout, en garantissant le loyer des réfugiés. Côté emploi, l'association souhaite faire correspondre l'offre de compétences dont disposent certains réfugiés et les emplois non pourvus à l'échelon local. « Le dispositif repose sur la mobilité géographique, explique Pierre Henry, sachant qu'il sera plus facile de répondre à certaines pénuries en Lozère, par exemple, qu'en Ile-de- France. Nous avons déjà pris des contacts avec les collectivités locales et territoriales, les chambres professionnelles et les réseaux de location. »

France terre d'asile s'est par ailleurs vu confier à compter de 2004 une mission « d'observatoire de l'intégration des réfugiés statutaires », autre projet, selon la direction de la population et des migrations, visant à « faciliter l'accès des réfugiés dans la société française ». Pas question cependant, pour Pierre Henry, de rogner la défense des demandeurs d'asile au profit des priorités gouvernementales : « nous continuerons à gérer nos 2 000 places en CADA, souligne-t-il. Je persiste d'ailleurs à penser que le transfert du dispositif national d'accueil à l'OMI est une mesure négative. Elle entraînera des prises de décision qui se prendront davantage à l'échelon local. Comment ce réseau pourra-t-il alors garantir la solidarité nationale ? » Si l'association n'a pas eu gain de cause sur cette question, elle a réussi à se faire entendre auprès de Dominique Versini sur la question des mineurs isolés. Elle vient de faire intégrer sa plate-forme d'accueil de jour des enfants demandeurs d'asile au sein du dispositif expérimental lancé par la secrétaire d'Etat à l'automne dernier (1). « Reconnaître que parmi ces mineurs figurent des demandeurs d'asile est déjà une avancée », se réjouit Pierre Henry.

M. LB.

Notes

(1)  Voir ASH n° 2275 du 6-09-03.

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