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Saturnisme : résorber l'habitat insalubre

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Comment mieux dépister et assurer la prise en charge médico-sociale de l'enfant et de la femme enceinte intoxiqués ou exposés au plomb ? A l'issue de la conférence de consensus, organisée début novembre à Lille sous l'égide de la Société française de pédiatrie et de la Société française de santé publique, un jury de professionnels a rendu publiques, le 4 décembre, plusieurs recommandations (1).

Celles-ci insistent sur le fait que la lutte contre l'intoxication par le plomb «  repose avant tout sur une politique dynamique de résorption de l'habitat insalubre et de lutte contre l'exclusion sociale ». L'intervention médicale, souligne le jury, ne saurait être « un palliatif pour combler les insuffisances ou les échecs des politiques à mener en amont ». Le seul moyen de lutter efficacement est la suppression de l'exposition au risque et « les dispositions de la loi du 29 juillet 1998 [de lutte contre l'exclusion] encouragent évidemment à aller dans cette direction ». Celle-ci permet en effet aux préfets d'imposer aux propriétaires de logements des travaux palliatifs à la suite du repérage d'un cas de saturnisme chez l'enfant ou en cas de signalement d'accessibilité au plomb. Elle impose en outre aux propriétaires vendeurs d'un logement construit avant 1949 de fournir un état des risques d'accessibilité au plomb. La grande majorité des départements n'ayant jamais mis en œuvre d'actions de repérage, le jury recommande d'étendre, dans le cadre du projet de loi de santé publique en cours d'examen au Parlement, le repérage sur l'ensemble du territoire national.

Quant à l'amélioration de la prise en charge et du suivi des enfants intoxiqués, elle suppose que « les services impliqués (PMI, santé scolaire, services hospitaliers, comité régional pour la santé...) disposent des moyens nécessaires pour remplir cette tâche ». Il serait vain, en effet, de consacrer des moyens spécifiques à des programmes de lutte contre l'intoxication par le plomb si des financements n'étaient pas alloués d'abord à ces services, estime le jury. Lequel recommande également l'inscription du saturnisme dans la liste des affections de longue durée lorsque le taux de plomb dans le sang excède 100 mg/l et la gratuité de tous les dosages de plombémie pour les enfants exposés.

Notes

(1)  Disp. sur www.anaes.fr - Rubrique « Publications ».

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