Grâce au rapport du député Michel Diefenbacher sur les rapatriés et les harkis (1), « nous disposons de toutes les données nécessaires pour poser un diagnostic et définir des pistes d'action », a déclaré, le 2 décembre 2003, le secrétaire d'Etat aux anciens combattants lors d'un débat sur le sujet à l'Assemblée nationale. L'occasion pour Hamlaoui Mekachera de présenter les mesures en faveur des rapatriés que le gouvernement souhaite mettre en oeuvre. Certaines d'entre elles seront reprises dans un projet de loi que « le gouvernement déposera [...] devant le Parlement dans les tout premiers mois de 2004 », a-t-il assuré.
Première annonce : la revalorisation de 30 %, dès le 1er janvier 2004, de l'allocation de reconnaissance aux harkis (2), dont le montant passera de 343 € à 453 € par trimestre. Le secrétaire d'Etat a également confirmé que les pensions des veuves de guerre, d'invalides et de grands invalides augmenteront de 15 points d'indice (3). S'agissant des jeunes issus de familles de harkis, qui « souffrent plus que d'autres du chômage », « il s'agit de les accompagner dans les dispositifs d'accès à l'emploi et à la formation jusqu'à leur insertion professionnelle ». Et de « mobiliser les grands employeurs publics », qui seront invités à « porter une attention particulière [à leurs] candidatures ».
Enfin, indique Hamlaoui Mekachera, le gouvernement a décidé de prolonger en 2004 les mesures d'accession à la propriété et de désendettement immobilier, et de réactiver l'aide à l'amélioration de l'habitat. Des mesures dérogatoires pourraient aussi être prévues pour permettre aux veuves qui, « faute de maîtriser les démarches administratives », ont conservé la nationalité algérienne, de bénéficier des lois prises en leur faveur.
(1) Voir ASH n° 2328 du 10-10-03.
(2) Voir ASH n° 2301 du 7-03-03.
(3) Voir ASH n° 2327 du 3-10-03.