Il n'y aura pas de revalorisation, pour 2003, du traitement de base des agents de l'Etat, des collectivités territoriales et des hôpitaux, a annoncé Jean-Paul Delevoye aux sept organisations syndicales de fonctionnaires réunies le 27 novembre pour discuter de la question des salaires. Seule concession du ministre de la Fonction publique : une hausse de 0,5 % au 1er janvier 2004. Entérinée dans un projet de décret présenté le 3 décembre en conseil des ministres, cette majoration portera la valeur du point à 52,7558 € et la rémunération minimale mensuelle à 1 147,43 €.
Ce sont ainsi deux années de rigueur salariale qui s'annoncent pour les fonctionnaires, austérité que Jean-Paul Delevoye justifie notamment par « les contraintes budgétaires ». Cette décision, qualifiée par le ministre lui-même de « difficile » et de « douloureuse », a provoqué la colère de tous les syndicats qui estiment qu'une augmentation du point d'indice de 3,6 % à 4 % est nécessaire pour combler la perte du pouvoir d'achat des fonctionnaires depuis le 1er janvier 2000. En riposte, ils ont décidé d'adresser une lettre ouverte au Premier ministre annonçant leur boycotte des deux prochains rendez-vous auxquels les a conviés, ce même jour, Jean-Paul Delevoye. Le ministre a en effet confirmé son intention, courant janvier 2004, d'installer l'observatoire des salaires et de réunir la première conférence des salaires, deux instances associant employeurs publics et représentants syndicaux (1).
(1) Voir ASH n° 2325 du 19-09-03.