Proposé à tous les chômeurs depuis le 1er juillet 2001 dans le cadre du plan d'aide au retour à l'emploi (PARE), le projet d'action personnalisé (PAP) constitue-t-il un bon moyen pour trouver un emploi ? C'est l'une des questions posées par la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère des Affaires sociales à plus de 127 000 demandeurs d'emploi qui, six mois après l'entretien de diagnostic initial mené au moment de leur inscription à l'ANPE, ont été reçus en « entretien d'actualisation » (1). 58 %ont répondu par l'affirmative. Pourtant, cinq mois après ce deuxième entretien, ils étaient encore 60 % à être exclusivement en recherche d'emploi.
La majorité des personnes interrogées (54 %) perçoit en priorité l'entretien d'actualisation comme une aide, mais un cinquième ne le considère que comme un rendez-vous administratif ou, dans la même proportion, comme un outil de vérification de la recherche d'emploi. Globalement, l'idée selon laquelle le PARE et le PAP se traduisent par davantage de contrôles est largement partagée (63 %). Dans le même temps, 73 % des demandeurs d'emploi jugent que l'entretien d'actualisation a été l'occasion de faire le bilan des derniers mois de recherche, et 67 % qu'il est « globalement utile ». Dans sept cas sur dix, il a donné lieu à proposition d'action de la part de l'ANPE et, pour la majorité (53 %), il s'est soldé par un accord pour s'engager dans une action d'accompagnement, une démarche de formation ou pour postuler à un emploi. Selon l'ANPE, la période postérieure à cet entretien voit les prestations réalisées augmenter de 55 % pour l'ensemble des chômeurs.
Dernier enseignement de l'étude : l'entretien d'actualisation a modifié le comportement des demandeurs d'emploi, que ce soit dans leur manière de rechercher un emploi, le métier envisagé lui-même, le fait de se rendre plus souvent à l'ANPE ou de reconsidérer un projet de formation. En outre, 47 % d'entre eux déclarent avoir recherché plus activement un emploi depuis.
(1) DARES - Premières informations n° 45-2 - Novembre 2003.