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Le Premier ministre veut mobiliser autour d'un « plan pour l'emploi »

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« Je propose un plan pour la croissance en direction de l'emploi », a déclaré Jean-Pierre Raffarin, le 23 novembre, sur Europe 1. Mais, derrière cette phrase volontariste, aucune mesure réellement nouvelle. Ce plan, que le Premier ministre entend bâtir avec les partenaires sociaux, ne fait que remettre en perspective l'action du gouvernement en la matière.

Premier axe : l'emploi des jeunes. Avec l'apprentissage - dont la réforme est déjà entamée (1)  -, le contrat jeune en entreprise (2), le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS) (3) et les « autres formes d'interventions », un million de contrats de travail seront créés, a assuré le Premier ministre. Le chef du gouvernement attend également beaucoup de la création d'entreprise, que la récente loi sur l'initiative économique entend favoriser (4). Son objectif : un million d'entreprises nouvelles sur l'ensemble de la législature (2002-2007). La généralisation du droit individuel à la formation, inscrit dans le projet de loi sur la formation professionnelle (5), constitue un autre pan de son programme. Jean-Pierre Raffarin a, par ailleurs, confirmé l'instauration, dès décembre 2004, par voie d'ordonnance, du chèque emploi-entreprise (6) dans les entreprises de moins de dix salariés (7). Calqué sur le chèque emploi-service, ce sera « à la fois un contrat de travail, une déclaration d'embauche et une fiche de paye ». Objectif affiché : permettre l'embauche de 500 000 salariés dès 2004.

Enfin, le Premier ministre a réaffirmé la volonté du gouvernement de réformer le service public de l'emploi en rapprochant l'ANPE et les Assedic - sujet sur lequel, rappelons-le, les conclusions de la mission « Marimbert » sont attendues pour début 2004 (8) - et en faisant « sauter les verrous à l'embauche ». Quelques jours plus tôt, dans une interview accordée au journal Les Echos du 20 novembre, François Fillon a précisé comment il entendait, en 2004, « réduire de 100 000 le nombre d'emplois durablement non pourvus »  : parallèlement à la mobilisation de l'ANPE et de l'Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA), il a ainsi annoncé la mise en place rapide - fin 2003 ou début 2004 - de « formations spécifiques avec les régions et les branches professionnelles » . « Il faut convaincre les demandeurs d'emploi d'aller vers ces métiers du bâtiment, de la restauration, des services aux personnes, etc », a plaidé le ministre. Surtout, il a estimé qu'il fallait « prendre un certain nombre de mesures pour convaincre les chômeurs d'accepter les postes qu'on leur propose  ». Et de citer, à titre d'exemple, le système allemand où le chômeur ne peut pas «  éternellement refuser  » les offres du service de l'emploi « si elles sont proportionnées en termes de qualification et de salaire ». « L'ensemble de ces réformes devra être structuré dans une loi courant 2004  », a conclu le ministre.

Notes

(1)  Voir ASH n° 2334 du 21-11-03.

(2)  Voir ASH n° 2280 du 11-10-02.

(3)  Voir ASH n° 2332 du 7-11-03 et n° 2334 du 21-11-03.

(4)  Voir ASH n° 2321 du 22-08-03.

(5)  Voir ASH n° 2334 du 21-11-03.

(6)  Voir ASH n° 2315 du 13-06-03.

(7)  Pour mémoire, on attend les décrets d'application de la loi du 19 mai 2003 créant un chèque emploi-associatif pour les petites structures - Voir ASH n° 2311 du 16-05-03.

(8)  Voir ASH n° 2326 du 26-09-03.

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