En réponse à la loi d'orientation et de programmation pour la justice du 9 septembre 2002 (1) qui a annoncé la création, sur cinq ans, de 1 250 emplois dans les services de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), des concours exceptionnels de recrutement ont été ouverts par décret (2). Les candidats retenus, dans ce cadre, seront nommés éducateurs stagiaires pour une durée de un an, et recevront une formation dont les modalités sont définies par arrêté.
Pour mémoire, ces concours sont accessibles aux candidats âgés de 45 ans au plus au 1erjanvier de l'année du concours titulaires soit du diplôme d'études universitaires générales, du diplôme universitaire de technologie ou d'un diplôme reconnu équivalent, soit du diplôme d'Etat d'éducateur spécialisé et justifiant, au plus tard à la date de clôture des inscriptions au concours, de trois années au moins de pratique professionnelle en matière sociale, éducative ou sportive.
La formation a pour objectif « l'acquisition de connaissances et de savoir-faire professionnels nécessaires à la prise en charge de mineurs délinquants ou en danger et de jeunes majeurs faisant l'objet d'une mesure de protection judiciaire ». Elle vise à compléter les compétences acquises par les stagiaires durant leur parcours professionnel précédent.
Elle comprend des enseignements théoriques et des stages de découverte d'une durée de 660 heures réparties selon plusieurs modules thématiques :la profession d'éducateur de la PJJ (120 heures) ;le droit des mineurs, les principes d'organisation judiciaire et administrative (140 heures) ; l'environnement social de l'intervention de la PJJ (60 heures) ; la pédagogie et les relations humaines (130 heures) ;la politique de santé (30 heures) ; la pédagogie de la vie quotidienne et de la vie collective (90 heures) ; la conception et la conduite de projets (90 heures). Ces modules se déroulent sous forme d'enseignements, de séminaires-projets et de stages de découverte des services éducatifs adaptés aux besoins du stagiaire en fonction de son parcours professionnel antérieur.
A l'issue de cette formation, le directeur du Centre national de formation et d'études de la protection judiciaire de la jeunesse, chargé de son organisation, remet au ministre de la Justice, une appréciation sur le parcours du stagiaire, accompagnée de l'avis du directeur de service où l'intéressé est affecté, qui le communique à la commission administrative paritaire compétente. Rappelons en effet, qu'à l'issue de l'année de stage, les éducateurs stagiaires dont les services ont donné satisfaction sont titularisés après avis de cette commission.
(1) Voir ASH n° 2276 du 13-09-02.
(2) Voir ASH n° 2318 du 4-07-03.