Réuni le 18 novembre dernier, le conseil d'administration de la caisse nationale des allocations familiales s'est prononcé sur la revalorisation du taux de la prestation de service qui sert de base à la rémunération de l'aide à domicile aux familles. Alors que la caisse proposait une augmentation de 11 % pour tenir compte du prix de revient réel des interventions en 2004, le conseil l'a ramenée à 4,72 % sur l'insistance des représentants du gouvernement.
La Fédération nationale des associations de l'aide familiale populaire (1) proteste, car cette hausse ne permet pas de faire face à l'augmentation des charges entraînée par l'accord emplois-rémunérations intervenu l'an dernier dans l'aide à domicile. Selon une étude portant sur 25 de ses associations, il entraînera pour elles une augmentation de 12 % du prix de revient en 2004. « Pourquoi le gouvernement l'a-t-il agréé s'il refuse aujourd'hui de le financer ? », demande la fédération. Elle s'inquiète de l'impact de la décision : ou bien les caisses d'allocations familiales, qui complètent l'intervention de la caisse nationale, diminueront le nombre d'heures d'intervention, ou bien elles privilégieront l'emploi d'aides-ménagères plutôt que de techniciennes de l'intervention sociale et familiale qualifiées, ou alors les associations prestataires seront en grande difficulté. « Au total, juge-t-elle, ce sont les familles qui feront les frais de cette décision inacceptable. »
(1) FNAAPF/CSF : 53, rue Riquet - 75019 Paris - Tél. 01 44 89 86 86.