Quelques jours après l'incendie d'origine criminelle d'une école juive à Gagny (Seine-Saint-Denis), le chef de l'Etat a réuni le 17 novembre, le Premier ministre et les ministres de l'Intérieur, de la Justice, et de l'Education nationale, pour « arrêter les mesures destinées à renforcer la lutte contre l'antisémitisme ».
Nicolas Sarkozy donnera ainsi des instructions aux préfets pour renforcer la sécurité des lieux de culte et des établissements d'enseignement. De son côté, le garde des Sceaux, Dominique Perben, a d'ores et déjà prescrit aux parquets « de veiller à ce que le jugement des infractions intervienne dans des délais beaucoup plus brefs qu'aujourd'hui ». Il leur demande également de recourir , « à chaque fois que cela sera possible », à la procédure de comparution immédiate. Le ministre de l'Education nationale, Luc Ferry, adressera, quant à lui, des directives aux recteurs pour « prévenir les actes de violence, menaces et propos racistes ou antisémites dans les établissements d'enseignement » et « sensibiliser les élèves au respect des valeurs fondamentales de la République ». Un correspondant sera désigné dans chaque rectorat pour traiter directement avec la communauté juive et l'inspection générale de l'Education nationale « portera une attention particulière au contenu des manuels scolaires ».
Jean-Pierre Raffarin a annoncé, pour sa part, qu'un « comité interministériel de lutte contre le racisme et l'antisémitisme » sera créé pour faire le point, chaque mois, sur les actes commis « et sur la répression nécessaire ». Il devrait se réunir pour la première fois le 9 décembre.