Nicolas Sarkozy a installé, le 4 novembre, le conseil d'orientation de l'Observatoire national de la délinquance, dont la création avait été annoncée l'hiver dernier (1). Avec cette nouvelle instance, le ministre de l'Intérieur, qui juge insuffisant le dispositif actuel de statistiques, souhaite que les citoyens « puissent connaître la vérité sur la délinquance et sa réalité ».
L'observatoire, implanté au sein de l'Institut national des hautes études de la sécurité (INHES) - un gage de son indépendance, selon Nicolas Sarkozy -, se voit assigner quatre missions : fournir aux acteurs de la lutte contre la délinquance les données statistiques et techniques, élaborer des indicateurs, produire des documents d'analyse et de prospective et, enfin, conduire une action de concertation, d'échanges et de collaboration aux niveaux européen et international.
Ses travaux seront communiqués à l'Etat, mais aussi aux responsables administratifs et institutionnels et à tous les services qui participent à la lutte contre la délinquance, a par ailleurs assuré le ministre.
Le conseil d'orientation de l'observatoire comprend 29 membres qui sont, soit des personnalités issues de la représentation nationale et locale, de l'université et de la recherche, ainsi que des activités économiques, sociales et culturelles, soit des représentants de l'Etat. Nicolas Sarkozy a nommé à sa tête Alain Bauer, dirigeant d'une société de conseil et d'audit en matière de sécurité, ancien auditeur de l'Institut des hautes études sur la sécurité intérieure, que l'INHES a remplacé.
(1) Voir ASH n° 2294 du 17-01-03.