Les anciens titulaires d'un contrat emploi-solidarité (CES) « restent marqués par les difficultés qu'ils connaissaient à l'entrée dans la mesure », les allocataires de minima sociaux et les chômeurs de 50 ans et plus retrouvent ainsi moins souvent un emploi dit « classique ». Toutefois, le suivi d'une formation ou la réalisation de bilans réguliers avec l'employeur au cours du contrat « atténuent les inégalités face à l'accès à l'emploi ». C'est ce qui ressort d'une récente étude du ministère des Affaires sociales (1), qui se fonde sur une enquête menée en 2002 auprès des bénéficiaires sortis du dispositif fin 1999.
Un tiers seulement des personnes interrogées ont suivi une formation au cours de leur contrat. En outre, si les formations ont une influence importante dans les premiers mois qui suivent la fin du contrat, seules celles préparant à un concours, un examen ou un emploi futur (36 %) « favorisent durablement le retour à l'emploi non aidé ». Or elles « s'adressent davantage aux personnes plus diplômées, qui rencontrent habituellement moins de difficultés sur le marché du travail ». Les formations destinées à adapter le titulaire du CES au poste occupé (39 %) - qui concernent particulièrement les emplois administratifs, d'aide aux personnes ou d'animation - contribuent plutôt au maintien dans l'emploi aidé. Illustration : près d'un tiers des bénéficiaires de 50 ans et plus, qui suivent principalement ce type de formation, sont toujours dans un contrat aidé deux ans et demi après la fin de leur contrat emploi-solidarité.
(1) DARES - Premières informations n° 44-2 - Octobre 2003.