Renaud Dutreil, le secrétaire d'Etat aux PME, a remis au Premier ministre, le 16 octobre, un livre blanc rassemblant 50 propositions pour moderniser l'apprentissage (1). Il avait déjà présenté une communication sur ce thème devant le conseil des ministres en août dernier (2). Ses propositions sont soumises à concertation jusqu'à la mi- novembre, avant l'annonce d'un plan gouvernemental. Certaines d'entre elles devraient figurer dans le projet de loi sur le dialogue social et la formation tout au long de la vie, en cours d'élaboration.
Un premier axe de travail vise à revaloriser l'apprentissage auprès des jeunes et des familles. Au-delà d'un changement de terminologie, l'apprentissage doit être présenté « comme une voie de formation réellement diplômante [...]conduisant à de vrais métiers », insiste notamment Renaud Dutreil.
Il suggère, par ailleurs, de créer des « parcours personnalisés » dans l'apprentissage, en assouplissant les temps et les contenus des formations. L'idée étant de permettre au dispositif de « s'adapter à des profils de jeunes très différents en intégrant leurs acquis antérieurs et leur expérience professionnelle ».
En outre, le livre blanc plaide pour une revalorisation de la condition de l'apprenti, en le rémunérant non seulement en fonction de son âge, mais aussi du niveau du diplôme préparé, et en maintenant les allocations familiales pour les parents. Il entend également rendre le dispositif plus attractif pour les entreprises d'accueil.
Consacré au financement, le dernier volet du document prône, en particulier, une réforme de la taxe d'apprentissage et une meilleure répartition de son produit entre les régions et les centres de formation des apprentis.
(1) Disponible sur le site :
(2) Voir ASH n° 2322 du 29-08-03.