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ATD quart monde International passe au crible les plans nationaux pour l'inclusion sociale

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Bien mais peut largement mieux faire, ainsi peut-on résumer l'analyse que vient de publier ATD quart monde International sur les plans d'action nationaux pour l'inclusion sociale  (PANi) 2003-2005. Dans un document d'une cinquantaine de pages, le mouvement décrypte les politiques proposées par les Etats membres dans sept domaines : la santé, le logement, l'emploi, la famille, la culture et l'accès aux services.

Il apparaît, en premier lieu, que les Etats ont des approches très différentes de l'exclusion, à commencer par leur définition. Beaucoup de pays considèrent encore le manque de ressources monétaires comme la cause principale de la pauvreté et l'emploi comme le meilleur moyen d'en sortir. Seuls les plans britanniques, irlandais et français envisagent le caractère multidimensionnel des facteurs conduisant à la pauvreté.

Deuxièmement, si l'importance de l'emploi dans l'inclusion sociale et de l'accompagnement des personnes est soulignée par tous les pays, « des efforts peuvent encore être faits pour valoriser les projets personnels, pour laisser une place à la liberté de choix de l'emploi », remarque l'organisation. Dans cet esprit, la fusion des caisses des allocations chômage et de l'aide sociale en Allemagne lui paraît dangereuse :une personne qui refuserait un emploi perdrait ainsi 30 % de son aide sociale (60 % au second refus, 90 % au troisième).

Enfin, l'accessibilité des mesures pour les personnes les plus pauvres n'est pas toujours effective, déplore ATD quart monde International. De façon générale d'ailleurs, les politiques des pays qui énumèrent les groupes à risques (les femmes, les personnes handicapées, les personnes âgées...) atteignent difficilement les personnes les plus exclues, relève-t-elle. Ainsi, en matière de logement, les familles expulsées pour retards de paiement de leur loyer sont abusivement considérées, dans certains pays, comme « volontairement sans logement » et ne bénéficieront pas des programmes de relogement.

L'action publique peut « apparaître improductive, voire extrêmement dangereuse », note encore l'organisation. Notamment lorsqu'il s'agit, comme dans la stratégie anglaise « pour l'assiduité à l'école », d'avoir une action policière coordonnée contre l'école buissonnière ou d'aboutir par le biais du  Fast Track to Prosecution pathfinder à une action en justice précoce contre les parents négligents, le conseiller d'orientation devant alors coopérer et soutenir de telles poursuites.

LE SOCIAL EN ACTION

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