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La DGAS saisie sur la précarité des étudiants

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Alors que se prépare le transfert aux régions du financement des formations des travailleurs sociaux, les étudiants de Poitou-Charentes rappellent le ministère des Affaires sociales à ses responsabilités. Le collectif de l'Institut régional du travail social  (IRTS) de Poitiers (1) a, le 29 septembre, exposé à la direction générale de l'action sociale  (DGAS) ses inquiétudes sur la qualité des études en travail social, mise en péril selon lui par la précarisation des étudiants. Chiffres à l'appui. « Nous avons, avec l'aide d'un professeur du secteur recherche, réalisé une étude au sein de l'IRTS, explique Thibault Soullard, porte-parole du collectif. Ses résultats montrent que 40 % des étudiants vivent en dessous du seuil de pauvreté, c'est-à-dire avec au plus 460  par mois. Près de la moitié dépensent entre 75 et 150  par mois pour leurs frais de transport pour se rendre sur leur lieux de stage. »

Pour les futurs travailleurs sociaux, il s'agit aussi de monter au créneau auprès de leur ministère de tutelle, au moment où le groupe de travail réuni par le ministre de l'Education nationale planche sur l'amélioration des conditions matérielles d'études. « Malgré un alignement, l'an dernier, des critères d'attribution des bourses sur ceux de l'Education nationale  (2) , les montants par échelon sont inférieurs à ceux de l'université, poursuit Thibault Soullard. Et, contrairement aux autres étudiants, les boursiers ne sont pas exonérés des frais d'inscription à l'école. » Ces frais, selon le collectif, atteignent un montant souvent trois fois supérieur au coût d'entrée à l'université. « Il peuvent de surcroît varier du simple au double, dénonce encore le porte-parole du collectif .Pourquoi l'Etat ne les prend-il pas en compte dans ses dotations aux écoles ? »

Le collectif a proposé à la DGAS de monter un groupe de travail sur la question. Intéressant, lui a-t-elle répondu, mais inopportun en l'attente du vote du projet de loi sur la décentralisation. Pour l'heure, les étudiants sont décidés à faire remonter les doléances du terrain jusqu'à elle, y compris celles des autres régions. « Leurs avis pourront être utiles pour définir le socle minimal d'aide à garantir au niveau national, tout en maintenant la liberté d'administration des collectivités locales », précise Sylvie Moreau, sous-directrice de l'animation territoriale et du travail social à la direction générale de l'action sociale.

Notes

(1)  Collectif de l'IRTS de Poitou-Charentes : Tél. 06 88 77 82 80 - collectif.etudiantirts@laposte.net.

(2)  Voir ASH n° 2287 du 29-11-02.

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