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La Croix-Rouge s'installe en zone d'attente

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Sur les huit associations habilitées à intervenir en zone d'attente dans le cadre d'un « droit de visite contingenté » et qui revendiquaient depuis près de deux ans d'y rester en permanence, la Croix-Rouge aura été la première à obtenir gain de cause. Une convention signée le 6 octobre pour six mois, «  à titre expérimental », la lie désormais au ministère de l'Intérieur, qui lui confie à compter du 14 octobre « une mission d'assistance humanitaire des étrangers en zone d'attente ». Une équipe de 23 personnes, dont une dizaine officiait à Sangatte, se chargera d'assurer, 24 heures sur 24, un soutien matériel et psychologique, et jouera « un rôle de médiateur entre les étrangers et les agents de l'Etat ». Elle viendra se substituer aux services de l'Office des migrations internationales, qui intervient sur ces aspects, et elle n'apportera pas d'assistance juridique et médicale (assurée par ailleurs). « Cette mission doit s'exercer en toute neutralité et ne doit pas constituer une ingérence dans l'examen, par l'administration, de la situation individuelle des étrangers placés en zone d'attente », précise la convention. Marc Gentilini, président de la Croix- Rouge française, rappelle que l'association est déjà présente depuis cinq ans aux portes de la zone d'attente, pour venir en aide aux entrants sur le territoire. « Notre seul but est de soulager les populations en difficulté dans le respect de la dignité des personnes, en dehors de toute exploitation politique des phénomènes migratoires, commente-t-il. Sur le plan juridique, nous saurons donner l'information sur les droits de chacun prévu par la loi. »

De son côté, l'Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers (ANAFE) est ressortie, le 6 octobre, du bureau de Nicolas Sarkozy sans avoir pu finaliser un projet de convention qu'elle négocie depuis plus de six mois afin d'offrir, notamment, une assistance juridique aux personnes. « Nous avons prévu de nous revoir dans 15 jours avec l'espoir d'aboutir rapidement », assure Patrick Delouvin, l'un des porte-parole de l'ANAFE.

L'association, qui n'entend pas pour sa part œuvrer sur le terrain de la neutralité, rappelle que le projet de loi sur l'immigration, entré en discussion le 8 octobre au Sénat, « a fait l'objet de nombreuses réserves [de sa part] sur les modifications apportées en zone d'attente ». Et s'inquiète du désengorgement rapide de la zone, qui, selon le ministère de l'Intérieur, est aujourd'hui à 60 % inoccupée, alors que 500 personnes s'entassaient encore, en début d'année, dans ses 293 places. Le résultat, ont expliqué les services du ministère, du renforcement des contrôles aux portes des avions, de l'instauration d'un visa aéroportuaire et du raccompagnement systématique des étrangers en situation irrégulière.

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