Une circulaire de la direction générale de la santé (DGS) présente aux directions départementales et régionales des affaires sanitaires et sociales, ainsi qu'aux agences régionales de l'hospitalisation, les orientations prioritaires pour 2003 en matière de prévention du suicide. Elles s'inscrivent dans le cadre de la stratégie nationale définie pour 2000-2005 (1).
Comme l'année dernière, l'accent est mis sur le repérage de la crise suicidaire. Ce, par l'ouverture de la formation de binômes de formateurs, généralement constitués d'un professeur de psychiatrie et d'un professeur de psychologie, à d'autres professionnels du monde de la santé, institutionnels ou associatifs « dès lors qu'il s'agit de personnes qui sont amenées dans le cadre de leurs fonctions à intervenir régulièrement dans des enseignements ou des formations ». Et par une formation des personnes ressources davantage axée sur les personnels des services de psychiatrie, souvent peu représentés « alors même que leur rôle est prépondérant tant en matière de prévention que de prise en charge et que l'on observe une sursuicidalité chez les personnes hospitalisées ou récemment hospitalisées ».
Autre volet : la poursuite des audits cliniques. La participation des services psychiatriques recevant des personnes suicidaires doit être recherchée et favorisée sur la base du volontariat.
Enfin, en plus d'encourager à travailler en réseau, l'administration plaide pour une réduction de l'accès aux moyens létaux. Cela, notamment, dans le cadre de la loi du 18 mars 2003 pour la sécurité intérieure (2), qui a renforcé la limitation de l'accès aux armes à feu, en distinguant un régime d'autorisation et un régime de déclaration. Législation qui s'ajoute à celle du 15 novembre 2001 relative à la sécurité quotidienne (3), qui instaure, dans un objectif de prévention, une mesure de police administrative autorisant le préfet à saisir les armes et les munitions détenues par une personne dont le comportement ou l'état de santé présente un danger grave et immédiat pour elle-même ou pour autrui.
L'administration conclut sur la nécessité d'établir un bilan des actions menées.
(1) Voir ASH n° 2181 du 22-09-00.
(2) Voir ASH n° 2303 du 21-03-03.
(3) Voir ASH n° 2236 du 9-11-01.