Avec la présentation de son plan « urgences » (1) le 30 septembre, Jean-François Mattei entend apporter « une partie de la réponse au drame de la canicule ». Décliné sous la forme de 24 mesures, ce plan est doté de 489 millions d'euros sur cinq ans, dont 150 millions déjà inscrits dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2004. Il est destiné à toute la chaîne des urgences : « depuis l'amont [...] jusqu'à l'aval, à l'hôpital, dans les services de soins de suite et jusqu'au retour à domicile ».
Outre la création de 15 000 lits de sortie des services d'urgences et de 10 000 postes sur cinq ans en personnels médicaux et paramédicaux, le ministre de la Santé prévoit notamment de renforcer, dès 2004, les conditions d'accueil des urgences à l'aide de 150 « équipes comportant un médecin senior, un infirmier organisateur et un travailleur social, dont le rôle sera d'assurer une orientation adaptée pour chaque patient ».
Par ailleurs, afin d'améliorer les capacités d'hospitalisation en aval des urgences, 117 des 207 établissements hospitaliers dotés d'un service d'urgences devront disposer de lits de courts séjours de gériatrie au terme de l'année 2003. Les 90 derniers services restants devant être mis en place d'ici à la fin de l'année 2004. Le ministre de la Santé a également annoncé le développement d'ici à 2008 de 160 équipes mobiles de gériatrie chargées de « dispenser les avis gériatriques nécessaires à la bonne prise en charge des personnes âgées fragilisées dans l'ensemble des services, y compris des urgences ». Concernant l'hospitalisation à domicile qui permet de maintenir les personnes âgées à leur domicile avec des soins continus, sa capacité devrait atteindre 8 000 places d'ici à 2005.
Ces mesures devraient s'intégrer dans le plan spécifique « vieillissement et solidarités » toujours en gestation (voir ce numéro).
(1) Disponible sur le site Internet :