Dans une lettre adressée cet été aux préfets de département, Nicole Ameline, ministre déléguée à la parité et à l'égalité professionnelle, revient sur la mise en œuvre du dispositif d'hébergement et de logement d'urgence des jeunes filles et femmes des cités menacées ou victimes de violences, de mariage forcé, de mutilations sexuelles ou d'atteintes à leurs droits fondamentaux. Dispositif qu'elle avait présenté en juin dernier (1).
« Pour être efficace, la réponse organisée des pouvoirs publics doit être adaptée à la demande et conjuguer tous les moyens juridiques, techniques et financiers des différents départements ministériels », signale la ministre. Laquelle insiste sur la nécessité d'apporter « une solution personnalisée à des situations individuelles bien identifiées ».
Nicole Ameline souligne également que les trois volets que constituent l'accueil immédiat, le logement d'urgence et l'accompagnement social de l'insertion appellent « trois types d'interventions coordonnées dans le temps et au plus près des territoires ». Aussi « la mise en réseau des acteurs » est-elle « obligatoire ». La ministre demande donc aux préfets « d'utiliser pleinement les commissions départementales de lutte contre les violences et les programmes départementaux d'accès au logement des personnes défavorisées ». Elle rappelle de plus que toute personne qui pénètre dans un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie pour déposer une plainte pour violences doit bénéficier « non seulement d'une écoute attentive et personnalisée dans un espace confidentiel, mais aussi de mesures adaptées de protection contre les risques de représailles ».
(1) Voir ASH n° 2317 du 27-06-03.