Le dispositif Handiscol' et les établissements régionaux d'enseignement adapté font l'objet de deux chapitres dans le rapport 2003 de l'inspection générale de l'Education nationale (1).
Le bilan du plan Handiscol' est bref et sévère. Lancé en 1999 (2), il a fait l'objet d'une évaluation en deux temps, nationale puis plus fouillée dans dix départements, en 2001. La première révèle une « situation encore balbutiante », « la grande diversité des conditions d'installation », « les retards, les lenteurs, les difficultés d'organisation », les missions qui n'ont pas toutes « la même urgence ni la même pertinence » et qui méritent « d'être clarifiées ». L'enquête locale confirme et signale « l'aide substantielle » à l'installation apportée par les associations de parents là où des habitudes de collaboration existaient auparavant, avec une difficulté pour trouver « l'équilibre entre efficacité et représentativité » et une participation des collectivités locales qui n'est pas encore acquise. Elle révèle aussi des modes de fonctionnement « pas encore opérationnels » et un pilotage qui « reste à améliorer », tandis qu'un besoin de coordination à un échelon académique est exprimé. Au total, « lieu d'échange et de dialogue » entre partenaires « quand ils sont présents », le groupe Handiscol'
n'apparaît pas encore en mesure de définir une politique départementale d'intégration scolaire. Celle-ci n'a, d'ailleurs, « pas progressé ».
L'inspection suggère donc d'officialiser les groupes par arrêté préfectoral pour leur donner plus de légitimité, de préciser les modalités de représentation des participants, les modes de fonctionnement et les responsabilités de ces groupes, d'identifier plus clairement et de limiter leurs missions, enfin de leur donner une dimension supra-départementale.
(1) Disp. sur
(2) Voir ASH n° 2105 du 5-02-99.