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Le GISTI fragilisé

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En première ligne sur le front de la défense des droits des étrangers, le Groupe d'information et de soutien des immigrés  (GISTI) est victime de son engagement. L'association, dont la trésorerie a toujours été fragile, n'arrive plus à équilibrer l'augmentation de ses dépenses, due à l'abondante production législative en matière d'immigration et d'asile, et la diminution de ses recettes. « Les réformes, les questions de l'aide médicale d'Etat et de Sangatte ont engendré cette année une augmentation d'activité, en termes d'actualisation de documents, de publications et d'analyses adressées aux parlementaires », explique Violaine Carrère, vice-présidente du GISTI. A cette nouvelle charge de travail s'ajoute l'internationalisation de ses dossiers :désormais dans le giron de l'Europe, les questions d'asile et d'immigration obligent l'association à organiser plus souvent des déplacements hors des frontières.

Mais les subventions, elles, ne suivent pas forcément, certaines affichant même une nette diminution. La direction de la population et des migrations  (DPM), son principal financeur public (38 000  € pour 2003), aura honoré son versement avec plusieurs mois de retard. «  Et vu les contraintes budgétaires, nous ne sommes pas sûrs de reconduire une telle somme en 2004 », avoue-t-on à la DPM.

Parallèlement, le GISTI craint de vendre moins bien ses formations et ses publications, qui représentent 55 %de ses ressources. « Les associations, globalement en proie à des baisses de financement, auront moins de budget pour ces dépenses », redoute Violaine Carrère.

Résultat de cette conjonction de mauvais facteurs :l'association affiche un déficit de plus de 15 000  €, sur un budget de 533 500  €. « Nous en sommes réduits à nous demander comment régler les salaires de nos sept équivalents temps plein pour la fin octobre », s'inquiète la vice-présidente. Si la sortie de certaines publications risque d'être retardée, il n'est pas encore question de ralentir les activités. Mais pour combien de temps ?L'association se voit contrainte de faire un appel aux dons pour tenter de redresser la barre. En 1998, le soutien de certains artistes (concerts et diffusion du CD Liberté de circulation ) lui avait permis de renflouer son budget de 183 000  € sur quatre ans.

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