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L'aide au retour des Roms est un leurre, selon deux associations

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Le dispositif d'aide au retour géré par l'Office des migrations internationales, largement promu auprès des Roms dès janvier 2003, « est une duperie et une hypocrisie », dénoncent Médecins du monde et la Fédération internationale des droits de l'Homme  (FIDH)   (1). Une accusation fondée sur les conclusions de la mission que les deux associations ont menée au mois de juillet en Roumanie pour enquêter sur la situation des Roms revenus, de gré ou de force, dans le pays.

L'échec est d'abord quantitatif : seulement cinq Roms roumains ont bénéficié de cet accompagnement, qui comprend en théorie une allocation de 153  €, le financement des frais de retour et, sur place, une aide à l'insertion. De plus, dénoncent Médecins du monde et la FIDH, non seulement les volontaires n'ont pas reçu les aides sociales promises, mais ils se sont vu privés de leur droit de circuler librement, la législation roumaine prévoyant la confiscation des passeports des migrants illégaux. Alors que le caractère officiel de leur retour devrait en principe les exempter de cette sanction. Tout aussi grave, pointent encore les associations, le renforcement des procédures d'expulsion des Roms a conduit à des dérapages : alors qu'ils avaient engagés une démarche de retour accompagné, certains « ont été arrêtés et expulsés », déplorent les associations.

La mission relève également que l'arrivée en Roumanie est « fréquemment décrite comme une vexation supplémentaire » et que l'intégration sociale de cette population est toujours impossible, en dépit des mesures récemment prises par les autorités roumaines pour lutter contre la discrimination à son égard. Un argument de plus pour demander au gouvernement de supprimer la notion de « pays sûr » dans le projet de loi sur la réforme du droit d'asile (2), qui doit être discuté prochainement au Sénat.

Interrogé le 22 septembre lors d'un déplacement à Nancy, Nicolas Sarkozy a déclaré « assumer totalement la décision de raccompagner en Roumanie des gens en situation irrégulière ». Et ajouté qu'il n'était pas responsable des conditions d'intégration en Roumanie.

Notes

(1)  Médecins du monde : 62, rue Marcadet - 75018 Paris - Tél. 01 44 92 15 15 ; FIDH : 17, passage de la Main-d'Or - 75011 Paris - Tél. 01 43 55 25 18.

(2)  Voir ASH n° 2307 du 18-04-03.

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