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60 000 jeunes illettrés repérés lors de la journée d'appel et de préparation à la défense 2003

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Seul « portail national » permettant de « recevoir et de rencontrer l'intégralité de la jeunesse française se situant dans la classe d'âge de 16 à 18 ans » depuis la suspension du service militaire, la journée d'appel et de préparation à la défense est considérée par les pouvoirs publics comme « l'outil privilégié de détection systématique de l'illettrisme chez les jeunes ». Trois ministères - Défense, Education nationale et Affaires sociales - travaillent, à cet égard, de concert, au repérage et à l'accompagnement de cette population. Et obtiennent depuis trois ans des « résultats significatifs », devaient-ils assurer le 18 septembre, lors d'un bilan commun.

Concrètement, c'est à l'occasion d'une évaluation des connaissances fondamentales en langue française - composée de trois tests - que les jeunes ayant des difficultés de lecture sont identifiés. Environ 60 000 des 750 000 jeunes présents à la journée d'appel en 2003 ont été ainsi repérés comme étant en situation d'illettrisme. Ce chiffre, qui est une estimation, est en diminution par rapport aux deux années précédentes (77 000 sur 640 000 jeunes présents en 2001 et 67 500 sur 683 000 en 2002).

51 500 ont été reçus en entretien (contre 31 900 en 2002). 55,34 % d'entre eux - soit 28 500 jeunes - ont accepté de faire l'objet d'une « assistance ». Celle-ci consiste, pour ceux qui sont scolarisés ou non scolarisés depuis moins de un an à la transmission du dossier à l'inspection d'académie de résidence puis à l'élaboration d'un projet de remise à niveau par l'établissement scolaire et le centre d'information et d'orientation local. Les dossiers des jeunes non scolarisés sont, quant à eux, remis entre les mains du coordonnateur départemental des missions locales d'insertion du lieu de résidence, pour un accompagnement au sein d'un parcours d'insertion. Cette année, 17 500 jeunes ont ainsi vu leur dossier transmis à l'Education nationale (contre 9 900 en 2002), tandis que 11 000 ont été orientés vers les missions locales (contre 7 100 l'année dernière) (1).

Notes

(1)  Sur les failles du suivi de ces jeunes repérés lors de la journée d'appel et de préparation à la défense, voir ASH n° 2279 du 4-10-02.

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