Les réseaux d'écoute, d'appui et d'accompagnement des parents (REAAP) « occupent une place importante dans la création de liens de proximité entre les familles, de nature à conforter les parents dans leur rôle », souligne une circulaire interministérielle qui, comme les années précédentes, appelle au développement de ce dispositif, doté pour 2003 de 9,5 millions d'euros.
Les principes énoncés dans la charte de 1999, année de lancement des réseaux (1), sont confirmés. La circulaire revient notamment sur le rôle des parents, qui « doivent demeurer les acteurs privilégiés des réseaux ». Selon les cas, ils peuvent être à l'initiative de projets, contribuer à la définition des objectifs, conduire les actions, remplir une fonction d'animation ou encore organiser l'évaluation de l'action. Néanmoins, l'intervention de professionnels peut être ponctuellement nécessaire, par exemple pour animer un groupe de parole ou orienter les parents vers un dispositif susceptible de les aider. Mais les services ministériels d'insister : « les subventions accordées au titre des REAPP n'ont [...] pas vocation à financer durablement des structures ou des postes de travailleurs sociaux, mais à financer les actions de terrain ou, de manière effective et clairement identifiée, l'animation ».
Les actions de soutien à la parentalité s'adressent à tous les parents, mais les questions spécifiques pouvant se poser aux parents issus de l'immigration sont à prendre en compte, note également la circulaire. Laquelle liste les domaines d'intervention des réseaux :
prévention et appui aux familles les plus fragiles ;
coparentalité et aide aux parents en conflit ou en voie de séparation ;
actions avec les pères ;
accueil de la petite enfance ;
soutien aux parents d'adolescents et de préadolescents ;
relations entre les familles et l'école.
Les actions des réseaux continuent à s'inscrire dans des modalités différentes :conférences-débats, groupes de parents, groupes de parole, groupes d'activité parents-enfants, lieux d'accueil ou d'écoute individuelle. Et à se dérouler dans divers endroits : lieux d'accueil parents-enfants ou d'accueil de jeunes enfants, centres culturels, centres sociaux, écoles, espaces itinérants...
En revanche, les modalités de l'animation des réseaux sont modifiées et la circulaire détaille les rôles respectifs du comité national de pilotage, présidé par le délégué interministériel à la famille, de son secrétariat et des comités d'animation départementaux.
Enfin, « l'importance de la mission confiée aux réseaux d'écoute, d'appui et d'accompagnement des parents rend nécessaire la mise en œuvre de processus d'évaluation », observent les services ministériels, qui demandent que les aspects quantitatifs soient complétés par des aspects qualitatifs.
(1) Voir ASH n° 2110 du 12-03-99.