« Que serait la vie sans les associations ? » Avec cette question, la Conférence permanente des coordinations associatives (CPCA) lance une campagne nationale d'action. Elle propose à ses membres une « carte à pouces », où chacun pourra apposer son empreinte digitale et sa signature (1). Une pétition originale qu'elle fera circuler jusqu'à la fin novembre avant de la remettre au Premier ministre.
La CPCA manifeste ainsi son inquiétude face aux arbitrages budgétaires du gouvernement et aux problèmes d'emploi des associations. « Combien de temps encore le travail quotidien pourra-t-il supporter des suppressions de subventions, des gels de crédits en cours d'année, des remises en cause des dispositifs d'emplois aidés ? » Au moment où le Premier ministre appelle à « combattre l'affaiblissement du lien social par un surcroît de fraternité », la conférence s'interroge sur la « reconfiguration radicale » des dépenses publiques annoncée par ailleurs par le ministre du Budget en même temps que la baisse de l'impôt sur le revenu... Beaucoup d'associations sont déjà en très grande difficulté, les mesures de rigueur prévues ne feraient que précipiter leur disparition au mépris des services rendus, prévient la CPCA. Elle demande donc la préservation des lignes budgétaires consacrées aux associations d'intérêt général et de solidarité dans le budget 2004 et la régularisation rapide des crédits 2003.
De plus, la priorité accordée par le ministre des Affaires sociales à l'aide aux emplois en entreprise, la réduction probable des contrats emploi-solidarité (voir ce numéro), la difficile pérennisation des emplois-jeunes et l'élaboration sans aucune concertation des nouveaux dispositifs (RMA, CIVIS) renforcent les inquiétudes des associations sur l'emploi. La CPCA prépare une table ronde à l'automne sur ce thème tout en travaillant à un manifeste de la doctrine associative pour décembre.
(1) Disp. sur cpca. asso. fr/campagne - CPCA : 14, passage Dubail - 75010 Paris - Tél. 01 40 36 80 10.