François Fillon a rencontré, le 2 septembre, les professionnels du secteur de l'hébergement des personnes âgées et de l'aide à domicile pour mettre sur les rails le plan « Vieillissement et solidarités » annoncé, la semaine précédente, par le Premier ministre (1).
Le ministre des Affaires sociales, du Travail, de la Solidarité a ainsi déterminé les six groupes de travail qui vont, tout au long du mois, s'atteler à établir un « diagnostic [...] sur les modes d'organisation et de fonctionnement des dispositifs d'accueil, d'aide ou d'hébergement des personnes âgées ».
Le premier planchera sur « l'amélioration de la prévention », ainsi que sur « l'élaboration et la mise en œuvre d'un dispositif de veille et d'alerte » destiné, notamment, à « combattre l'isolement des personnes les plus vulnérables ». Le deuxième s'intéressera à l'offre et à la qualité de l'hébergement collectif. L'objectif : réfléchir à « une conception architecturale qui dessine un projet de vie en établissement [...] et à la problématique de l'insertion dans un cadre à proximité des lieux de vie sociale ». Le troisième devra se pencher sur la vie à domicile et sera chargé, notamment, de « recenser les besoins d'hébergement temporaire, d'accueil de jour ainsi que les formes alternatives destinées à prolonger le maintien à domicile ». Le quatrième traitera de la prise en charge sanitaire des personnes âgées. Le cinquième abordera la question des « ressources humaines » dans le domaine social et médico- social avec à l'ordre du jour, entre autres, la question de la validation des acquis de l'expérience, des statuts et de la carrière des professionnels. Quant au dernier, il travaillera sur la question des modalités et des sources de financement. Au-delà d'une réflexion traditionnelle (sur la tarification des établissements...), il est invité à appréhender la question du financement de la dépendance, liée à l'âge ou au handicap. Et, à ce titre, à aborder la création d'un cinquième risque de la sécurité sociale, la suppression des jours fériés, de même que des solutions alternatives.
Les conclusions sont attendues pour la fin du mois, juste avant que ne soit, en principe, dévoilé le contenu du plan lui-même, le 1er octobre.
De façon plus immédiate, pour gérer « l'après-canicule » (voir également ce numéro), qui a touché au premier chef les personnes âgées, Jean-François Mattei, Hubert Falco et François Fillon ont demandé aux préfets « d'organiser dans les meilleures conditions les sorties d'hôpital et les retours à domicile ou en établissement d'hébergement » (2). Et de se coordonner avec les présidents des conseils généraux en vue d'une ouverture éventuelle d'un droit à l'allocation personnalisée d'autonomie ou d'une révision du plan d'aide pour ces personnes qui rentrent chez elles affaiblies. « Les procédures doivent être accélérées et les délais de mise en œuvre raccourcis au maximum », a insisté François Fillon.
(1) Voir ASH n° 2322 du 28-09-03 .
(2) Lettre ministérielle n° 2003/420 du 2 septembre 2003.