La réforme des aides au logement affecte tous les jeunes, dénonce l'UFJT

Les récentes modifications des conditions d'attribution des aides au logement pour les moins de 25 ans (1) provoquent toujours le mécontentement. L'Union nationale des étudiants de France lance une pétition pour protester contre leur baisse tandis que la Fédération des associations générales d'étudiants réclame au ministre de l'Education nationale l'ouverture d'un débat sur l'accompagnement social de ces publics.

Cette réforme n'est pas limitée à eux, elle concerne tous les jeunes, y compris ceux qui sont « moins armés pour exprimer publiquement leur désarroi », précise pour sa part l'Union nationale des foyers et services pour jeunes travailleurs (UFJT)   (2). Qui juge ces dispositions « complexes et surtout inadaptées » aux conditions d'emploi des jeunes.

Exemple d'inadaptation : la situation, fréquente, d'un jeune qui a travaillé un mois payé au SMIC et devient stagiaire de la formation professionnelle. Le nouveau mode de calcul de l'aide personnalisée au logement, qui prend en référence le seul mois précédent, la fera chuter de 212 à 87  € par mois. Idem pour celui qui aura fait un ou deux jours d'intérim. Finalement, remarque l'union, ce décret risque surtout de décourager de travailler dans le mois précédant l'entrée dans un logement... Autre incohérence : la référence au « bénéfice » d'un contrat à durée indéterminé semble ignorer que celui-ci peut n'être qu'un temps partiel ou à horaires flexibles, lot commun à beaucoup de jeunes. Certes, le montant de l'aide pourra être révisé tous les quatre mois, mais combien seront en mesure de se lancer constamment dans ces démarches ?, demande l'UFJT.