« La nouvelle formulation de la “question sociale” et les enjeux de la lutte contre l'exclusion appellent de nouveaux modes de réponse de la part du travail social », estime Philippe Dumoulin. Convaincu de la pertinence du réseau pour renouveler les pratiques professionnelles, le directeur adjoint de l'Institut régional du travail social du Nord-Pas-de-Calais n'estime pas, pour autant, que cette démarche constituerait la panacée et résoudrait, comme par magie, les difficultés de la coordination ou les impasses du partenariat. Mais elle présente plusieurs avantages, défend-il, comme de permettre aux intervenants de dépasser les logiques de segmentation, de pré carré ou de concurrence et d'installer progressivement, entre eux, des synergies souples élargissant les marges de manœuvre de chacun des acteurs et les amenant à coopérer et à clarifier leurs missions. Une nouvelle approche, plus qualitative, de l'usager se crée également par ce fonctionnement en réseau et restitue à l'intéressé, appréhendé dans sa globalité, sa place première. Une place « souvent confisquée par la préoccupation gestionnaire ». Pour faire partager leur credo, les auteurs proposent plusieurs formes d'utilisation de cet outil qui table sur la capacité des différents protagonistes - professionnels comme usagers - à imaginer des solutions adaptées aux situations auxquelles ils sont confrontés. Travailler en réseau. Méthodes et pratiques en intervention sociale -Philippe Dumoulin, Régis Dumont, Nicole Bross et Georges Masclet - Ed. Dunod -29 € .
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Travailler en réseau
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