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L'IGAS rappelle les priorités pour la prévention en direction des jeunes

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Le cloisonnement des différents secteurs d'intervention, le manque de place accordée à la santé mentale et l'insuffisance de moyens des « services de santé primaires » nuisent à la mise en place d'une politique de prévention sanitaire efficace en direction des enfants et des adolescents. Dans un rapport rendu public en juillet (1), réalisé dans le cadre de ses travaux sur le thème de la prévention sanitaire (2), l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) reformule des constats déjà connus. Selon les rapporteurs, une approche pluridisciplinaire de la prévention en direction des jeunes doit passer par le rapprochement de l'action des services sociaux et de celle des services de santé, qui devraient se développer « dans la continuité en ce qui concerne aussi bien les parents et l'environnement social que l'enfant et l'adolescent lui-même ». Aussi l'inspection plaide-t-elle pour le renforcement, « quantitativement et qualitativement », des équipes de prévention spécialisée et pour le soutien de la mise en œuvre de programmes communautaires comme les « ateliers santé-ville ».

Dans la même optique, les rapporteurs proposent de favoriser l'implication des médecins libéraux en prévoyant notamment la rémunération, « dans le cadre de protocoles évaluables », de leur travail en réseau et en poursuivant les efforts de formation des médecins généralistes à la souffrance psychique des adolescents.

La mission, qui reconnaît la dynamique instaurée par les programmes régionaux de santé tout en déplorant leur manque de coordination, recommande la rationalisation de leur gestion et une sélection plus restrictive des priorités, axée « sur une approche globale, par exemple en santé mentale ». Mais les programmes ne doivent pas pallier à eux seuls les faiblesses des réseaux de santé primaires, prévient-elle, demandant, à l'instar de la défenseure des enfants (3), un plan de rattrapage des effectifs des services de protection maternelle et infantile et l'élargissement de leurs missions, notamment à la prise en charge des enfants de plus de 6 ans, dans le cadre de la décentralisation.

L'IGAS, qui souhaite que les actions de prévention en faveur des enfants et des adolescents soient inscrites au rang de priorités nationales dans la future loi quinquennale de santé publique, regrette que l'Institut national de la prévention et de l'éducation sanitaire (INPES) n'ait pas encore développé de « programme spécifique de prévention orienté vers les enfants »  : « l'INPES, dans son prochain programme d'action 2004, doit cibler les adolescents et les jeunes adultes et agir dans des lieux fréquentés par eux, notamment les centres d'information régionaux et national et les missions locales d'insertion où ses actions pourraient toucher un public en difficulté d'insertion », jugent les rapporteurs. Ils se prononcent également pour la mise en place d'actions désormais engagées par le gouvernement, telles que le développement du soutien parental (4) et la promotion de la santé par l'Education nationale (5). Sans oublier d'appeler à «  l'accélération de la mise en œuvre du plan de santé mentale  » et à « un plan de rattrapage dans le secteur de la pédopsychiatrie ».

Notes

(1)  La prévention sanitaire en direction des enfants et adolescents - Février 2003 - www.ladocumentationfrancaise.fr.

(2)  Dont elle a fait le sujet de son rapport annuel 2003 - Voir ASH n° 2316 du 20-06-03.

(3)  ASH n° 2286 du 22-11-02.

(4)  ASH n° 2309 du 2-05-03.

(5)  ASH n° 2300 du 28-02-03.

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