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Afin de revaloriser le travail, le CES prône une sécurisation des parcours professionnels

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Quelle est la place du travail dans notre société ? Le Conseil économique et social (CES), dans un avis (1) adopté le 9 juillet, en séance plénière, tente de répondre à cette question. Préparée, au nom de la section du travail, par Bernard Vivier (CFTC), rapporteur, cette contribution répond à une lettre de saisine de Jean-Pierre Raffarin de novembre dernier qui demandait au conseil de réfléchir au moyen de contrecarrer « une certaine dépréciation du travail ».

Dans son avis, qui a fait l'objet de vives discussions et a été amendé jusqu'à la dernière heure (2), le rapporteur rejette d'emblée l'idée que la réduction du temps de travail ait pu déprécier le travail. Celui-ci « occupe, de manière permanente, une place essentielle dans l'organisation de la société et dans la vie des hommes », estime-t-il. Ce qui n'exonère pas d'une réflexion sur les moyens de mieux le valoriser. Le CES invite, notamment, à garantir un « revenu décent » aux salariés et travailleurs indépendants et à redorer le blason du travail manuel. Il réitère également les propositions qu'il avait avancées en 2001 pour favoriser l'insertion des jeunes dans le monde du travail  : renforcer la liaison entre la formation initiale et le monde du travail, mieux reconnaître les diplômes et l'expérience professionnelle des jeunes... (3).

Autre piste : « optimiser les mesures de retour à l'emploi  ». L'empilement des différents dispositifs existants - revenu minimum d'insertion, allocations Assedic, Fonds national pour l'emploi, prime pour l'emploi, dépenses de formation professionnelle, dépenses des collectivités territoriales - lui «  apparaît à la fois peu efficient au regard des sommes qui sont en jeu et d'une efficacité relative eu égard à l'objectif de retour à l'emplo i ». Il propose « d'articuler l'usage de ces fonds et de les redéployer vers des dépenses actives pour l'emploi (formation professionnelle, placement des chômeurs, dispositifs ciblés de soutien de l'emploi)  ».

Enfin, le rapport conseille de « sécuriser et dynamiser les parcours professionnels ». Il prône dans cette optique l'émergence d'un statut du travailleur « anticipant et garantissant les transitions professionnelles » (passage d'une activité à une autre, d'une situation d'emploi au chômage, d'un emploi salarié à un emploi indépendant, du public vers le privé...). Ce point a d'ailleurs suscité les inquiétudes des représentants du Medef. Selon l'avis, les modalités de financement de ces nouveaux droits pourraient « résulter d'une ré-affectation de fonds pour l'emploi, sous le contrôle des partenaires sociaux ». Dans ce cadre également, le Conseil économique et social revendique « comme un objectif général » le principe d'une formation tout au long de la vie, allant au-delà de la formation professionnelle continue, garantie pour tous, et particulièrement pour les « travailleurs les plus faiblement qualifiés ». Il faut, souligne le document, « faciliter les passages entre temps de travail et temps de formation en imaginant les voies d'une organisation des temps et une mutualisation des coûts prenant mieux en compte les attentes des entreprises et des travailleurs ».

Notes

(1)  Disponible sur le site Internet www.ces.fr.

(2)  Au final, 137 membres ont voté pour, 19 contre et 12 se sont abstenus.

(3)   « Familles et insertion économique et sociale des adultes de 18 à 25 ans » - Voir ASH n° 2208 du 30-03-01.

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