La direction de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) est loin d'avoir refermé l'épineux dossier des centres éducatifs fermés (CEF). Après les protestations du Syndicat de la magistrature et du Syndicat national des personnels de l'éducation surveillée (SNPES) -PJJ/ UNSA, c'est au tour de l'Union nationale des associations de sauvegarde de l'enfance, de l'adolescence et des adultes (Unasea), qui pilote le dispositif pour le secteur habilité, de manifester son inquiétude après la publication de l'additif au cahier des charges des CEF (voir ce numéro). Ce dernier, diffusé le 25 juin en réponse à cinq fugues de mineurs, vise à renforcer la sécurisation des structures tout en révisant à la hausse leur capacité d'accueil.
Michel Desmet, président de l'Unasea, vient d'adresser une lettre à Dominique Perben, ministre de la Justice, pour défendre la pertinence du dispositif actuel et le projet éducatif tel qu'il a été initialement conçu. Alors que l'Unasea a eu connaissance du document administratif sans avoir été consultée, il signale au ministre sa volonté d'adapter le dispositif dans la concertation, après une sereine analyse des premières expérimentations.
Rendez-vous est pris avec Dominique Perben pour le 30 juillet. Quinze associations de sauvegarde sont actuellement en train de plancher sur des projets de CEF, qui doivent ouvrir entre fin 2003 et 2005.