Malgré le contexte dégradé du marché du travail, c'est un bilan plutôt positif du plan d'aide au retour à l'emploi (PARE) que les partenaires sociaux gestionnaires de l'Unedic et son directeur général, Jean-Pierre Revoil, ont présenté le 2 juillet, deux ans après son lancement controversé. Ce bilan n'est toutefois qu'un « point d'étape », a précisé Bernard Caron, président (Medef) du groupe paritaire national de suivi : le PARE est « encore en phase de maturation » et ses résultats seront approfondis en septembre afin de « tirer des conclusions et de définir des moyens d'améliorer le dispositif ».
Entre le 1er juillet 2001 et le 30 avril 2003, 4 712 000 plans d'aide au retour à l'emploi ont été signés. Et l'ANPE a conclu 3 814 100 projets d'action personnalisés (PAP) à la suite d'un premier entretien, dont 1 871 600 pour les seuls demandeurs d'emploi indemnisés par l'assurance chômage. En 2002, près de la moitié d'entre eux (46,4 %) se sont vu proposer une offre en « libre service », « soit le niveau le plus léger d'accompagnement », 42,4 % un appui individualisé et 10,6 % un accompagnement renforcé. Mais seuls 0,6 % des chômeurs indemnisés ont bénéficié d'un accompagnement social.
Pour la mise en œuvre des projets d'action personnalisés, 865 400 prestations ont été réalisées en 2002 pour les allocataires de l'Unedic : pour l'essentiel, il s'agit d'ateliers (48 %) et de bilans d'accompagnement (35,3 %). L'examen des capacités professionnelles représente 8,7 % des prestations et le bilan de compétences approfondi 8 %. Enfin, 662 400 actions de formation ont été prescrites et 4 554 700 offres d'emploi proposées.
Côté efficacité, satisfaction également de l'Unedic, malgré un « manque de recul [qui] ne permet pas des analyses pertinentes » et une conjoncture économique difficile qui empêche « d'afficher de très bons résultats en matière de taux de retour à l'emploi ou de durée de chômage ». Ainsi, la durée moyenne d'indemnisation des demandeurs d'emploi s'établit à 307 jours en 2002, soit 9 jours de moins que l'année précédente et 28 de moins qu'au cours de l'année 2000. Evolution qui, bien que plus faible que celle des années 1996-1999, « est plutôt positive si elle est comparée à celle observée entre 1991 et 1994, années assez voisines de 2001 et 2002 en termes de croissance » et où la durée moyenne d'indemnisation avait progressé de 23 jours l'an. Concernant le taux de retour à l'emploi trois à six mois après la sortie d'une formation, il était jusqu'en juin 2002 inférieur de 6 points à celui des années précédentes. Mais depuis, bien que la conjoncture ait continué de décliner, l'Unedic observe « une sérieuse amélioration des taux de reclassement » (+ 8 à 10 points).
Autre indicateur encourageant : de janvier à avril 2003, le pourcentage de consommation des enveloppes financières dédiées aux actions de formation (63,8 %), à l'aide à la mobilité géographique (28,6 %) et à l'aide dégressive à l'employeur (77,7 %) est déjà plus élevé que celui des deux années précédentes (respectivement 53,4 %, 13,2 % et 55,8%).