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Les dépenses multipliées par 2,5 en 40 ans, mais stables depuis dix ans

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De 1960 à 2001, les dépenses de santé ont progressé à un rythme annuel moyen de 11,2 %, de 2,5 points supérieur à celui du produit intérieur brut (8,7 %). L'écart de croissance, très important jusqu'en 1985, s'est nettement réduit depuis, mais a augmenté de nouveau en 2001, souligne la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) qui a recalculé de manière homogène l'évolution de la consommation de soins et de biens médicaux sur cette longue période (1). Au total, la part de la richesse nationale affectée à la santé est passée en 40 ans de 3,5 % à 8,8 % du produit intérieur brut, soit une multiplication par 2,5.

La nature de la consommation s'est modifiée. En 2001, les dépenses hospitalières totalisaient 45,5 % de l'ensemble (+ 4,2 points en 40 ans), les soins ambulatoires 26 % (- 2,7), les médicaments 21 % (- 3,6).

La couverture des dépenses est d'abord assurée par la sécurité sociale. Sa part dans le financement est passée de 53 % en 1960 à 75 % en 2001, le maximum ayant été atteint en 1980 (78 %). Et cela, sous l'effet de l'augmentation de la population active salariée et de la création des régimes pour les non-salariés entre 1961 et 1967, la décroissance récente étant liée aux mesures de maîtrise des dépenses de santé (augmentation du ticket modérateur, déremboursements pharmaceutiques...). La part assumée par l'Etat  a diminué régulièrement passant de 8 % en 1960 à 1 %en 1990 ; elle est remontée à 1,3 % à la suite de la création de la couverture maladie universelle. L'intervention des mutuelles, stable autour de 5 % de 1960 à 1980, a augmenté depuis de 3 points (2). Enfin, la participation des ménages et des autres assurances complémentaires, qui atteignait 32 % en 1960, a diminué jusqu'à 14 % en 1980 pour remonter à 17 % en 1990 et se maintenir à ce niveau depuis.

Notes

(1)  DREES - Etudes et résultats n° 243 - Juin 2003.

(2)  Une autre analyse de la DREES portant sur l'activité économique des groupements mutualistes en 2000 situe leur contribution aux dépenses de santé à 8,6 milliards d'euros (+ 3,8 % sur un an). Les remboursements de médicaments totalisent 30 % de leurs dépenses, les honoraires médicaux 18 %, les soins dentaires 13 % et l'optique 8 % - Etudes et résultats n° 241 - Juin 2003.

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