Après plusieurs mois de prises de position divergentes, à droite comme à gauche, sur l'opportunité de légiférer ou non sur la question du voile islamique (quatre propositions de loi déposées à l'Assemblée nationale et une mission d'information d'origine parlementaire sur les signes religieux à l'école...), Jacques Chirac a décidé d'ouvrir un vaste débat public en confiant le 1er juillet au médiateur de la République, Bernard Stasi, la présidence d'une commission de réflexion sur l'application du principe de laïcité dans la République.
Placée sous l'autorité directe du président de la République, comme en son temps la commission Marceau Long sur le code de la nationalité, cette instance devait être solennellement installée le 3 juillet. Elle devrait comprendre une quinzaine de membres de la société civile, choisis en fonction de la réflexion qu'ils ont engagée sur ce sujet ou de leur expérience professionnelle. Ont d'ores et déjà été sollicités des universitaires, des représentants du monde du travail et des sociologues. Une partie des débats devrait être diffusée à la télévision. Bernard Stasi devra remettre son rapport, qui ne se limitera pas à la question du port du voile, avant le 31 décembre 2003.