Après plusieurs mois de forte hausse, la progression du chômage, déjà très faible en avril (+0,1 %), marque un coup d'arrêt en mai, selon les dernières statistiques du ministère des Affaires sociales (1). Toutefois, avertit ce dernier, « le sens des évolutions observées doit être légèrement infléchi » en raison de mouvements sociaux à La Poste qui ont retardé le retour des déclarations de situations mensuelles des chômeurs.
Fin mai, 2 370 500 demandeurs d'emploi étaient ainsi recensés. Si le chômage des jeunes de moins de 25 ans recule de 0,8 % (- 1,1 % pour les hommes et -0,5 % pour les femmes), celui des adultes augmente légèrement (+ 0,2 % pour les 25-49 ans et + 0,1% pour les personnes de 50 ans ou plus). Le chômage de longue durée poursuit sa progression (+ 1,6 %) et, après quatre ans de baisse, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits depuis plus de trois ans repart à la hausse (+ 0,8 %).
Au cours du mois de mai, 355 600 demandeurs d'emploi se sont inscrits à l'ANPE, soit une diminution de 6,6 %par rapport à avril. Les premières entrées sur le marché du travail, en net repli (- 13,7 %), et les inscriptions faisant suite à une fin de contrat à durée déterminée (- 5,3 %) ou à une fin de mission d'intérim (- 4,4 %) y contribuent pour l'essentiel. Les entrées consécutives à un licenciement économique baissent de 6,9 % mais sont compensées par la hausse des inscriptions à l'issue d'un projet d'action personnalisé (PAP) anticipé qui permet à un futur licencié économique d'être pris en charge par l'ANPE avant la fin de son préavis. Parallèlement, 343 200 personnes sont sorties des fichiers de l'agence.
Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail est stable à 9,3 %.
(1) DARES - Premières informations n° 27-2 - Juillet 2003.