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Un cadre légal pour la réduction des risques ?

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  « Les personnes vivant avec le sida bénéficient en France, quand elles peuvent y accéder, d'une bonne prise en charge thérapeutique. Mais on meurt toujours du sida dans notre pays », a rappelé, le 20 juin, Christian Saout, lors des XVe assises de la Fédération Aides (1) au Parlement européen, à Strasbourg. Le président a en effet estimé que cette prise en charge sanitaire « globalement bonne » masquait en fait « des disparités, des inégalités et des situations choquantes ». C'est ainsi que 30 % des personnes vivant avec le VIH et fréquentant les réseaux de l'association sont sans couverture complémentaire de santé ; deux titulaires de l'allocation aux adultes handicapés sur cinq sont, selon lui, dans cette situation. A cela s'ajoutent le non-respect par les professionnels de la banque et de l'assurance de la convention sur l'assurabilité des personnes malades (2) et les craintes sur les éventuelles restrictions qui pourraient être apportées à l'aide médicale d'Etat. Christian Saout a également déploré les insuffisances de la politique en matière de prévention et réclamé une autre stratégie « nécessairement interministérielle et multisectorielle » au moment « où les indicateurs de nos voisins européens traduisent un plus grand nombre de contaminations ».

Le président d'Aides a néanmoins un motif de satisfaction. Alors qu'il faisait état des difficultés à agir dans ce champ, Jean-François Mattei, ministre de la Santé, présent à l'ouverture des assises, a affirmé que la politique de la réduction des risques et de substitution était « un succès ». Et qu'elle ne serait pas remise en question. « Les crédits du ministère ont été reconduits en 2003 dans leur intégralité », a-t-il affirmé, désireux d'apaiser les craintes des associations. En outre, accédant à la demande de la fédération, le ministre a précisé que le gouvernement réfléchissait à donner une base légale au dispositif de réduction des risques (échanges de seringues, programmes de substitution...) dans le cadre du projet de loi d'orientation sur la santé publique.

Enfin, il a assuré aux associations que le budget consacré à la lutte contre le VIH par la direction générale de la santé (64 millions d'euros) avait été reconduit dans sa totalité et que les crédits avaient été versés aux services déconcentrés de l'Etat dès la mi-février 2003.

Notes

(1)  Aides : Tour Essor - 14, rue Scandicci - 93508 Pantin cedex - Tél. 01 41 83 46 46.

(2)  Voir ASH n ° 2277 du 20-09-02.

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