« Pourquoi la Convention [sur l'avenir de l'Europe] s'est-elle arrêtée à mi-chemin ? », s'est interrogée, le 17 juin, la Plate-forme des ONG sociales (1) à propos du projet de Constitution (voir ce numéro). Si elle reconnaît certaines avancées comme l'intégration de la charte européenne l'inscription de la lutte contre l'exclusion sociale parmi les objectifs de l'Union, elle dénonce le manque de temps pour débattre des politiques européennes. Elle regrette notamment que l'Union ne soit pas dotée de nouveaux pouvoirs en matière d'emploi, de lutte contre l'exclusion sociale et de retraites et que la lutte contre les discriminations ne soit guère facilitée (l'unanimité au sein du Conseil des ministres et l'absence de pouvoir de décision du Parlement européen restent la règle). Le même sentiment, mitigé, prévaut au sein du groupe de contact de la société civile (Act4 europe) (2), qui souligne que, sur de « nombreux sujets concernant l'Europe des citoyens, aucun progrès n'a été enregistré par rapport aux traités existants, voire même des pas en arrière ont été effectués ».
(1) Qui regroupe une trentaine de fédérations européennes d'ONG sociales - Plate-forme des ONG sociales : 43, avenue des Arts - B-1040 Bruxelles - Tél. 00 322 511 37 14 -
(2) Qui réunit la Plate-forme, la Confédération européenne des syndicats et des organisations de défense des droits de l'Homme telle Amnesty International.