Dans un « contexte de ralentissement confirmé de la croissance et de faible progression ou de quasi-stagnation du pouvoir d'achat des salaires, les négociations salariales ont marqué le pas en 2002, retrouvant leur niveau de 2000, après le regain de dynamisme observé en 2000 et 2001 ». C'est ce qui ressort du bilan de la négociation salariale de branche en 2002 élaboré par la direction des relations du travail du ministère des Affaires sociales.
Le nombre total d'avenants salariaux conclus dans l'année a diminué de 10 % par rapport à 2001, passant de 407 à 366. Autre enseignement du bilan : le nombre de branches ayant bénéficié d'au moins un relèvement salarial est également en diminution, avec une baisse de 18 % (142 en 2001 et 116 en 2002). Selon l'administration, « il est vraisemblable que la diversité de la situation des entreprises au regard du niveau minimum salarial applicable lié à la réduction du temps de travail et à la complexité du mécanisme des garanties mensuelles de ressources ait conduit les branches professionnelles à un certain attentisme, alors même que le rétablissement de l'unicité du SMIC était annoncée pour 2005 » (1). En revanche, le nombre de salariés concernés par une hausse de salaire reste stable à six millions.
(1) La loi Aubry II du 19 janvier 2000 a en effet mis en place un mécanisme de garanties mensuelles de rémunération qui a entraîné la coexistence de plusieurs SMIC.