La Commission européenne a finalement adopté, le 3 juin, sa communication sur « l'immigration, l'intégration et l'emploi », invitant les Etats membres à intensifier les politiques d'intégration. « L'immigration zéro n'est pas une solution ; l'augmentation des flux d'immigration est inévitable pour pouvoir répondre aux besoins futurs du marché du travail européen », rappelle Anna Diamantopoulou, commissaire aux affaires sociales. « Pour une immigration réussie, l'Europe doit donc améliorer radicalement l'intégration des immigrants déjà installés dans l'Union. » La Commission demande ainsi aux Etats membres d'adopter rapidement tant la directive sur le statut des résidents de long séjour (1) que celle sur l'entrée et le séjour dans l'Union aux fins d'un emploi.
Elle recommande le lancement de nouvelles initiatives dans plusieurs domaines, comme l'emploi, la lutte contre les discriminations et l'intégration sociale. Elle recense également certains problèmes à résoudre, par exemple ceux de la langue, de l'éducation et de la formation, ainsi que l'accès aux services sociaux et de santé. La Commission insiste notamment sur l'acquisition de la nationalité, par une procédure qui soit « rapide, sûre et non discrétionnaire ». De son côté, elle s'engage à approfondir la notion de citoyenneté civile pour assurer aux immigrants des droits et obligations comparables à ceux des citoyens de l'Union ; une revendication portée par plusieurs associations (2). Enfin, la Commission souhaite promouvoir la coopération et l'échange d'informations, par l'intermédiaire du Réseau de cellules nationales de contact sur les questions d'intégration, récemment créé par le Conseil des ministres. Elle s'engage à publier un rapport annuel sur l'état d'avancement de la politique commune en matière d'intégration des immigrés.
(1) Voir ASH n° 2207 du 23-03-01.
(2) Voir ASH n° 2302 du 14-03-03.