Face aux inquiétudes des missions locales sur la suppression « sans concertation » de la délégation interministérielle à l'insertion professionnelle et sociale des jeunes (1) et sur l'avenir du réseau, François Fillon s'est voulu rassurant, lors de l'installation, le 2 juin, du nouveau Conseil national des missions locales (CNML). Le ministre des Affaires sociales a indiqué que cette instance serait consultée au moment de la mise en place du contrat d'insertion dans la vie sociale. Il lui a également demandé, dans le cadre de la réforme de la décentralisation, de réfléchir dans deux directions : le maintien de la coordination des structures et les conditions du transfert de leur gestion financière aux conseils régionaux.
Une ouverture appréciée par l'Union nationale des missions locales (2) qui avait réclamé que le Conseil national soit « force de proposition » et puisse veiller au respect des orientations fixées par l'Etat dans le cadre du débat ouvert sur la décentralisation. L'organisation compte bien d'ailleurs demander que, malgré leur transfert aux conseils régionaux, les missions locales continuent d'être des associations agréées et que cette procédure soit désormais confiée au CNML. Elle propose aussi un système de conventionnement triennal entre les structures et les conseils régionaux avec un cadre de base national (défini par le CNML) et un cadre local établi librement par les partenaires signataires.
(1) Voir ASH n° 2293 du 10-01-03.
(2) UNML : 17, Cours Blaise-Pascal - BP 43 - 91002 Evry cedex - Tél. 01 60 87 35 20.