24 associations du collectif interassociatif sur la santé (1) reprochent au projet de loi de santé publique (voir ce numéro) d'exclure la participation « continue » des usagers, « ramenée à de grandes consultations quinquennales ». Or « l'expérience passée des conférences régionales a largement montré le caractère vain de tels “pseudo-débats” accaparés par les professionnels et le peu d'influence que les associations peuvent avoir sur des recommandations prédéfinies par les organisateurs », soulignent les associations. Elles dénoncent la réduction de leur rôle « à une portion congrue » aussi bien dans le choix et le suivi des politiques que dans la protection des personnes participant à des recherches biomédicales.
Les associations voient dans « cette défiance » à l'égard de la société civile « le retour en force des décisions en cercles fermés », la santé publique risquant de redevenir l'affaire des seuls experts. Elles pointent au passage les incohérences du ministre de la Santé, Jean-François Mattei, qui a confié une mission à Alain-Michel Ceretti afin de réfléchir à une union nationale des associations de santé représentant les malades et « se refuse, sans raisons véritables, à prendre le décret » d'agrément de ces dernières, dans le cadre de la loi du 4 mars 2002 (2).
(1) Notamment l'AFM, la FNAP-Psy, Aides, l'Unafam, l'UNAF - C/o UNAF : 28, place Saint-Georges - 75009 Paris - Tél. 01 49 95 36 00.
(2) Voir ASH n° 2301 du 7-03-03.