La réforme du revenu minimum d'insertion (RMI), présentée le 7 mai en conseil des ministres (1), constitue « un recul considérable », estime la Ligue des droits de l'Homme (2) : « Abordée sous l'angle prioritaire de l'insertion professionnelle, [elle] réduit les autres aspects concernant la vie sociale, le logement et la santé au rang de simples possibilités. » Autre regret : la situation des moins de 25 ans, des demandeurs d'asile, des détenus ou encore des personnes séjournant en établissement de santé, notamment, est occultée. De même qu'un « véritable débat sur le recul du contrat à durée indéterminée comme modèle de contrat de travail et la prise en compte insuffisante par le système d'indemnisation du chômage de cette évolution, sur l'harmonisation et la revalorisation des différents minima sociaux, sur leur articulation avec les revenus du travail, sur les moyens développés pour l'offre d'insertion très inégaux selon les départements ou sur une véritable politique en matière de logement », déplore l'association.
(1) Voir ASH n° 2310 du 7-05-03.
(2) LDH : 138, rue Marcadet - 75018 Paris - Tél. 01 56 55 51 00.